Les différents types de mouvements de montre et leur histoire

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1 – L’histoire de la mesure du temps

Le temps, cette notion universelle qui remonte aux origines les plus insondables de l’existence est particulièrement complexe, régissant un nombre incalculable de choses, c’est naturellement que l’Homme a cherché à comprendre ses secrets en inventant diverses méthodes de mesure. Pendant longtemps l’humanité n’avait pas les connaissances pour comprendre le phénomène de l’écoulement du temps, nos très lointains ancêtres au même titre que les animaux se fiaient au cycles jour – nuits et des saisons pour rythmer leur vie en ayant conscience de cette notion de temps.

La première trace connue attestant de la mesure du temps par l’Homme est un Calendrier datant de -5000 Av.J-C retrouvé en Egypte, après -3000 Av.J-C on commence à utiliser le Gnomon, précurseur du cadran solaire dont le fonctionnement repose sur le même principe, une tige est fixée sur un plateau et l’ombre portée de la tige indique l’heure, cette méthode cependant peu précise ne prenait alors pas en compte l’action des saisons.

En -1600 Av.J-C les premières clepsydres apparaissent, composées généralement d’un ou deux récipients troués d’un orifice, elles permettent de mesurer une durée grâce à l’écoulement de l’eau par ce même orifice. Elles sont l’ancêtre proche du sablier, qui lui fait vraisemblablement surface en -1400 Av.J-C, Les méthodes de mesure avec sablier et clepsydre n’ont pas réellement changé de fonctionnement depuis ces dates.

Par la suite les calendriers se modernisent et s’adaptent, puis, en -600 Av.J-C l’horloge à feu est développée et utilisée en Chine, le principe étant d’allumer une tige d’encens, à laquelle étaient suspendues des billes au-dessus d’une coupole métallique, l’encens ce consumant de manière régulière, il laissait s’échapper les billes sur la coupole pour sonner l’heure. Les horloges à bougie graduée ont une méthode de fonctionnement similaire mais seraient apparues bien après.

Bien plus tard au cours du Xe siècle les Nocturlabe, sont utilisés par les navigateurs pour garder un des repères temporels en mer, à l’inverse du cadran solaire, il se réfère aux étoiles visibles la nuit, constitué d’un disque sur lequel sont gravés les mois de l’année et les heures de la journée, ainsi que d’un bras ajustable permettant de « viser » les étoiles, en fonction de la position du bras par rapport à notre point de vue, on déterminait alors l’heure.

La première horloge à échappement est inventée au XIIIe par un moine chinois du nom de Yi Xing, ce qui permettra 3 siècles plus tard à Su Song, un scientifique chinois de développer la première tour horloge astronomique à force hydraulique utilisant un échappement d’horlogerie.

Les premières horloges mécaniques à cadran se dévoilent au cours du XIVe siècle, et ne comportent généralement qu’une aiguille, celle des heures, le clocher fonctionne de pair avec le cadran pour annoncer l’écoulement.

Ce sont les premières horloges publiques qui permettent aux populations d’avoir une représentation visuelle du temps, affichées sur les tour du clocher et habituellement de dimensions conséquentes pour qu’elles puissent être vues facilement, c’est grâce à elles que nous devons une grande partie des places de villages dites « place de l’église », car les habitants organisaient leur vie en fonction de ce qu’affichait le cadran, et pour l’avoir toujours en vue cette vie prenait donc place face aux églises, c’est généralement sur ces places que se tenaient les marchés par la même occasion ! Le développement des techniques d’horlogerie repose ensuite sur la miniaturisation des horloges, Au XIVe siècle Peter Henlein développe les premières montres portables mécaniques, d’abord sous la forme de Pommandres qui prendront ensuite petit à petit la forme des œufs de Nuremberg puis de montres de poches embarquant un ressort spiral. Par la suite en 1657 l’horloge pendule à cadran est inventée par l’astronome et physicien néerlandais Christiaan Huygens en collaboration avec Salomon Coster, horloger néerlandais lui aussi. Elles sont alors déclinées en horloge de table et comportent des cadrans plus petits que leurs prédécesseurs. En 1737 le premier chronomètre « moderne » voit le jour, c’est un horloger anglais du nom de John Harrison qui invente cet appareil pour répondre aux besoins des marines britanniques et espagnoles de trouver un instrument de mesure du temps qui ne soit pas affecté par le roulis du bateau. Son invention constitue une révolution car c’est le mécanisme de ce type le plus fiable et le plus compacte que l’on puisse trouver à cette époque, et il sera ensuite massivement utilisé dans le domaine marin. Quelques années plus tard, en 1777, le mouvement automatique naît du fruit du travail du Suisse Abraham-Louis Perrelet originaire de Le Locle en Suisse ou il passa toute sa vie et créa la maison Perrelet.

L’histoire des montres bracelets elle, commence en 1810, plus précisément le 8 juin, c’est Caroline Bonaparte, reine de Naples et sœur de Napoléon 1er qui commande à Abraham-Louis Breguet (fondateur de la maison Breguet) une montre montée sur bracelet, la Breguet n°2639 est la première montre bracelet connue à ce jour il s’agit alors plus d’un bijou que d’une montre car les modèles de cette taille sont relativement imprécis. Du fait de leur association aux bijoux, les montres bracelet produites par la suite se réservent au public féminin et ne gagnent pas l’intérêt de la gent masculine. Les premières montres bracelet destinées aux hommes apparaissent au cours de la deuxième guerre des boers en Afrique du Sud, jugées indispensable en période de conflit elles représentent un avantage certain pour les troupes qui en sont pourvues.

En 1904 L’horloger Hans Cartier (fondateur de la maison Cartier) et Hans Wildorf (Fondateur de Rolex) reçoivent une demande de la part d’un aviateur du nom de d’Alberto-Santos Dumont. Ce dernier considérait que les montres de gousset étaient peu pratique d’usage une fois en vol, et cherchait une solution à ce problème, sa demande donna naissance au modèle « Santos » créé par les deux horlogers. C’est ainsi que la montre bracelet gagna les airs, elle devient très populaire auprès des aviateurs et des pilotes puis petit à petit auprès des militaires des autres domaines. Des garde-temps spécifiquement destinés aux armées sont produites en série au cours de la première guerre mondiale et avec leur démocratisation vont petit à petit remplacer les montres à gousset durant l’après-guerre.

Le premier mouvement à quartz apparait en 1968 avec la création du mouvement Beta 1, créé pour répondre à l’avènement des mouvements électroniques même si l’on retient dans l’histoire que la première montre à quartz (montre à piles) est inventée et commercialisée par la firme Seiko en 1969. A cette époque le mouvement quartz est le moyen le plus précis de mesurer le temps grâce à l’oscillation particulièrement régulière du quartz, c’est la révolution la plus marquante du monde de l’horlogerie au XXe siècle.

2 – Les différents types de mouvements Mécanique Manuel

Les mouvements mécaniques sont les plus anciens mécanismes utilisés dans les montres à bracelet, elles fonctionnent grâce à un ressort de barillet en forme de spirale qui se comprime lorsqu’on le remonte à la main à l’aide de la tige couronne, une fois remonté, il se détend et entraine le mécanisme de la montre qui fonctionne alors entre 12 et 80 heures selon les modèles.

Mécanique Automatique :
Le mouvement mécanique automatique est lui composé de la même façon que les mouvements mécaniques manuels à l’exception près que le mécanisme comporte une masse oscillante qui avec les mouvements du porteur va tourner autour d’un axe et remonter le mécanisme en comprimant le ressort de barillet, le mouvement automatique perpétuel est utilisé pour la première fois dans une montre – bracelet de la marque Rolex, la Oyster Perpetual Datejust.

Accutron :
Le mouvement Accutron pour « ACCUracy through elecTRONic » apparait dans les années 1960, date à laquelle sont développés les premiers mouvement électroniques, grâce à Max Hetzel, un ingénieur horloger qui créé ce mouvement pour la marque Bulova, à cette période, d’autres entreprises comme Lip ou Hamilton développent également des mouvements électroniques à la fin de cette décennie.

Quartz :
Les premiers mouvements quartz pour montre sont révélés dans les années 1967 avec un prototype du centre électronique horloger Suisse nommé « Beta 1 » ainsi qu’un prototype de la marque Japonaise Seiko. Seiko sort en tant que grand vainqueur de la course du quartz qui naissait entre les créateurs de montres à mouvement électronique car la marque nippone est la première à commercialiser en 1969 une montre intégrant son mouvement quartz A35, c’est ainsi qu’apparait la première montre bracelet quartz du marché, la Seiko Astron-35SQ. Le mouvement en question fonctionne à l’aide de l’oscillation d’une lentille de quartz grâce à l’effet piézoélectrique, ce qui fait « résonner » le quartz à une fréquence très régulière supérieure à 32 000 Htz, de cette fréquence est tirée une énergie mécanique qui entraine un moteur pas à pas, ces oscillations constantes permettent une précision et une constance dans l’affichage de l’heure en moyenne 10 fois supérieures aux montres à mouvement mécanique, bien sûr, aujourd’hui tout dépendra tout de même de la qualité de la montre que vous vous procurez.

Quartz Solaire :
Peu après l’apparition du mouvement quartz sur le marché horloger, les créateurs horlogers imaginent déjà dans les années 1970 des concepts uniques pour permettre à leurs montres d’accueillir des capteurs solaires, elles sont commercialisées dans la foulée et par la suite, certaines marques se spécialiseront dans la création de montres solaires. Le principe de fonctionnement n’est pas drastiquement différent dans le fond que celui de la montre quartz, en fait, le capteur solaire transforme la lumière captée en énergie, qui va alimenter le fonctionnement de la montre et stocker le surplus dans une batterie. Ce qui est intéressant avec les montres solaires actuelles c’est que grâce à l’utilisation de la batterie les piles n’ont pas à être changées aussi régulièrement, et qu’elles n’ont pas besoin d’être remontées à la main. Contrairement à ce qu’on pourrait penser de prime abord, les montres solaires fonctionnent même la nuit et sont dotées d’une autonomie très intéressante pouvant aller jusqu’à 65 jours dans le noir total pour certaines montres Garmin par exemple. 6 mois dans le noir complet

Méca-Quartz :
Les montres Méca-Quartz sont un genre hybride de garde-temps, généralement il s’agit de montres embarquant un mouvement quartz qui assure l’affichage de l’heure et les fonctionnalités « classiques », ainsi qu’un mouvement mécanique en charge de faire fonctionner le chronographe ou chronomètre, ce qui permet sur certains modèles d’apprécier la mécanique à l’aide de fonds de boite transparents d’admirer la beauté d’un mécanisme horloger tout en profitant de la précision du quartz. La masse oscillante du mécanisme permet également de remonter la pile quartz ce qui permet d’éviter de la changer trop régulièrement.

Kinetic :
Dévoilé en 1986 au cours de la foire de Bâle, le mouvement Kinetic est une exclusivité Seiko, plus de 50 brevets ont étés nécessaires à sa création depuis le début de son développement. Les montres Seiko Kinetic sont équipées d’un micro-générateur d’électricité utilisant le mouvement des la montre pour générer un courant et alimenter la montre, les montres Kinetic ne sont pas des montres quartz tel qu’on les connait car elles n’utilisent donc pas de piles pour fonctionner ce qui vous évite de les changer sans pour autant sacrifier la précision. Seiko propose également des Chronographes Kinetic, la gamme Kinetic Direct Drive ayant la capacité de se mettre en veille et de compter les secondes deu par deux pour plus d’autonomie et depuis 2005 les montres Kinetic Perpetual compteront quand à elles les heures mais également le jour le mois et l’année sans faillir et ce, jusqu’en février 2100. On pourra également trouver des modèles Kinetic GMT utilisant cette technologie tout en s’adaptant au fuseau horaire pour les grands voyageurs.

Radio pilotée :
Les montres radio pilotées sont en fait des montres quartz affichant l’heure à l’international, elles captent les ondes radio émises par une tour, la tour émet un signal précis en fonction de sa localisation et permet de transmettre l’heure du fuseau horaire exacte aux appareils pouvant capter ses ondes, l’ensemble de ces relais sont calibrés par rapport à l’heure d’une horloge atomique, utilisant la fréquence de radiation du Cesium 133 et donnant l’heure la plus précise possible avec une tolérance de +/- 1 seconde sur un 1 million d’années. Ce mouvement permet l’affichage de l’heure au plus juste ou que vous vous trouviez en s’auto-actualisant. 3 – Entretien Après avoir porté votre montre favorite pendant un certain temps, il se peut qu’elle s’altère à cause des poussières ambiante, des rayures qui auraient pu survenir suite à des chocs ou qu’elles se salissent tout simplement. Mais il arrive aussi que pour une raison qui vous échappe, elle devienne moins précise, qu’un souci quelconque survienne comme une aiguille qui saute un temps, ou qu’elle cesse totalement de fonctionner, pas de panique, tout est récupérable, nous vous expliquons la marche à suivre pour garder vos montres propres et en état de fonctionnement.


1 – le nettoyage :

Pour préparer soigneusement un nettoyage il est important de respecter certaines règles absolues. Tout d’abord si votre montre est étanche et que vous vous baignez avec n’oubliez pas de la rincer à l’eau claire, certains liquides une fois séchés peuvent tacher voire dans certains cas attaquer le bracelet et / ou le boitier. Pour les montres étanches donc, vous pourrez les nettoyer en les passant sous l’eau tout en frottant à l’aide d’une brosse à poils doux, type brosse à dent par exemple et frotter avec un peu de savon (naturel de préférence) sur les zones que vous souhaitez nettoyer, une fois ceci fait, essuyez la et séchez la avec un chiffon doux, cette méthode s’applique aux bracelets métalliques comme pour ceux en silicone mais quoiqu’il arrive, n’utilisez jamais la couronne de votre montre sous l’eau au risque de laisser de l’eau entrer dans le mécanisme. Si votre montre n’est pas étanche humidifiez un chiffon doux à la place et frottez endroits que vous souhaitez nettoyer, pensez à bien sécher le tout à l’aide d’un chiffon sec avant de la réutiliser. Notez toutefois que s’il est possible de nettoyer assez simplement vos montres chez soi, les bracelets en cuir ont une durée de vie limitée et ne peuvent pas se nettoyer facilement, évitez d’ailleurs d’en porter un pour aller vous baigner au risque de le faire vieillir prématurément. Vous pourrez les entretenir à l’aide de traitements nourrissants pour le cuir pour améliorer leur souplesse et conserver leur lustre, mais en cas d’usure extrême il vous faudra en changer.

2 – Les réparations :

A moins qu’il ne s’agisse d’une montre bon marché ou que vous soyez expert en la matière (et encore), nous vous déconseillons fortement de tenter la maintenance et la réparation de vos montres vous-mêmes, dans le cas ou votre garde-temps montre des signes d’un quelconque dysfonctionnement nous vous invitons à venir nous voir en boutique avec la montre en question, si l’opération à mener pour régler le problème est rapide et en fonction de l’affluence, nous pourrons le régler dans la foulée, en revanche si ce n’est pas le cas ou qu’il s’avère que votre montre ait un réel problème mécanique ou que vous ayez envie de la retrouver dans son état d’origine, nous pourrons l’envoyer à nos ateliers pour la remettre en état. Afin de prévenir des plus gros dégâts il est important d’entretenir ces merveilles horlogères, pensez donc à venir faire changer les piles de vos montres tous les 18 à 24 mois, si cette dernière résiste à plus de 30m de fond nous pourrons également faire un test d’étanchéité en changeant les joints pour garantir sa résistance en milieu aquatique !

Pour une montre mécanique, notre bijouterie à Guebwiller est à votre disposition pour réviser vos garde-temps préférés. Il est conseillé de faire une révision tous les 5 – 7 ans pour vérifier leur bon fonctionnement l’étanchéité, l’état des pièces. En cas de problème sur les montres mécaniques nous pratiquons une opération appelée « rhabillage » qui consiste à démonter intégralement la montre et son mécanisme, laver chacune des pièces, changer les pièces usées et assembler le tout à nouveau en lubrifiant les parties nécessaires, à la bijouterie Dotter, nous la réglons pour que vous puissiez repartir avec un mécanisme flambant neuf !

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